Stratégies

Le pouvoir d’achat des seniors va diminuer, on le voit, on le sait, mais s’y prépare-t-on ?

Certes, un retraité n’a que peu d’influence sur le montant de la retraite qu’il perçoit, ou sur les cotisations, taxes et impôts qu’on lui demande.

Toutefois, de la même façon que pour sa santé, il peut privilégier un comportement préventif, décider d’être acteur de son avenir.

(D’ailleurs, en ce qui concerne votre santé et celle de vos proches, avez-vous songé à vous renseigner sur la journée mondiale des premiers secours du 12 septembre ?)

Si vous souhaitez agir pour votre futur, voici quelques pistes :

- Le logement est  une base essentielle. Assurez-vous qu’il est (et puisse rester !) sécurisé et adapté à votre mode de vie, avec des dépenses (mensualités, loyers, charges, impôts) compatibles avec vos revenus et dépenses à venir.

Attention, on ne vit pas de la même façon à 67 ans, à 80 ans et à 90 ans. À chaque étape de votre âge, de votre santé, votre logement doit ne pas être trop grand, pour que vous puissiez en assurer la charge, ni trop petit, afin de ne pas vous limiter prématurément.

Prévoir d’adapter son habitat suppose des choix, voire une véritable stratégie. Il faut préparer les changements à venir :

- Vous pensez opter pour un principe de cohabitation ?

- Vous prévoyez de concilier besoins et  logement par des déménagements successifs ?

- Vous préférez une habitation évolutive, qui pourra être modifiée quand ce sera nécessaire ?

- Vous prévoyez de la réduite, voire de la scinder en 2 logements pour en louer une partie ?

Dans chaque cas, votre logement devra être conçu ou modifié pour servir votre objectif.

Chaque choix se prépare bien en amont : si la réflexion n’est pas faite à temps, des incidents de parcours (maladies, handicaps, décès, …) peuvent vous prendre de vitesse. Sans compter qu’en prenant de l’âge, l’adaptation aux imprévus diminue.

Réfléchissez-y. Si vous êtes en couple, discutez-en sans attendre. Pour coller à vos besoins, de telles décisions nécessitent du temps et de l’organisation.

- Les besoins en énergie : là aussi on nous annonce des temps délicats. Veillez à ce que votre habitation soit en accord avec les conditions climatiques de sa région : bien isolée en cas d’hivers rudes, bien ventilée pour les périodes humides ou les canicules.

Prenez en compte les prévisions de changement climatique des dix ou vingt prochaines années. Si vous envisagez une autonomie partielle, intéressez-vous aux nouvelles énergies.

- Les transports : pour les contraintes quotidiennes, l’idéal serait de réduire autant que possible le besoin de voiture.

Diminuer les distances entre vous et les infrastructures dont vous aurez besoin facilitera votre vie, mais également celle des intervenants extérieurs, si vous avez un jour besoin d’un soutien logistique ou médical.

- La mutuelle de santé : la vôtre est-elle adaptée à vos besoins ? Vérifiez prix et services. Correspondent-ils au mode de vie que vous anticipez ?

- La santé et son entretien : vous vous connaissez mieux que personne. Vous faut-il maigrir ? Faire un peu de sport ? De la marche ? Prendre RDV chez le dentiste ? Anticipez les soucis de santé avant qu’ils n’exigent des soins.

- Les habitudes alimentaires. En retraite, les activités, la disponibilité changent : votre mode de nourriture correspond-elle à ces changements ? Surveillez le gaspillage, cuisinez vous-même certains aliments.

Lors de vos courses,  essayez de coller davantage aux saisons de production, voire de penser « locavore ». Et même, si vous en avez la possibilité, pourquoi ne pas essayer un mini potager ?

- L’entourage : quand les temps sont durs ou le deviennent, rien de tel que la solidarité.

Mais pour en bénéficier plus tard, il faut initier la communication dès aujourd’hui. Hélas, en retraite, le risque est réel de se renfermer sur soi-même, sur son couple,  sur les amis de toujours. Prenez conscience des mécanismes qui conduisent à l’isolement (articles, livres, …) et déjouez leurs pièges dès à présent !

 - Et aussi … le travail ! Si vous le souhaitez (ou si vos prévisions de budget vous y incitent !) et si votre état de santé le permet,  vous pouvez compléter votre retraite par une activité à temps partiel.

Il vous faudra la chercher, bien sûr. Si vous êtes encore en activité, trouver la logique, s’organiser, préparer les contacts nécessaire sera plus facile. Si vous êtes déjà en retraite, pensez aux annonces de travail pour seniors, renseignez-vous sur Internet, adressez-vous aux associations locales.

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