• Si vous êtes un futur retraité concerné par les retraites complémentaire AGIRC et ARRCO, vous n’avez pas manqué leurs derniers épisodes de recherche d’équilibre financier. Leurs représentants annoncent maintenant des négociations reportées à mi-octobre, voire davantage.

    Il est vrai que si rien n’est décidé, les problèmes ne sont prévus que pour 2017 ou 2018 pour l’AGIRC, et entre 2019 et 2027 pour l’ARRCO. En admettant que les prévisionnistes aient choisi les bonnes hypothèses en termes d’inflation, de chômage, …

    Hélas, ces spécialistes nous ont souvent habitués à un optimisme débordant, surtout quand des élections se profilent à l’horizon.

    Cependant les échéances se rapprochent, et pour la première fois, certains médias osent écrire ce qui se passerait si les négociations ne parvenaient pas à dégager des liquidités supplémentaires : une fois leurs réserves épuisées, ces caisses ne pourraient redistribuer en montants de retraites que l’argent qu’elles percevront en cotisations, frais de fonctionnement déduits. Personne ne connait les règles qui seraient choisies si cela devait arriver. Un abattement identique pour tous les retraités quel que soit le niveau de leur retraite ou leur âge ? Des pourcentages différents selon la date de départ en retraite ou les montants perçus ? Voilà qui présage bien des discussions.

    Pour éviter d'en arriver là et de réduire les revenus de ceux qui sont déjà en retraite, les négociations en cours tentent de faire porter le poids de l’argent manquant sur les futurs retraités. Ils seraient encouragés à travailler plus longtemps par des baisses de retraite en cas de départ avant 65 ans.

    Peu importe ce qu’on pense de cette solution : il n’en demeure pas moins que de négociations en négociations, les gains espérés semblent d’ores et déjà inférieurs au minimum nécessaire. Là aussi, c’est une habitude ces derniers temps : les mesures prises sont rarement suffisantes pour régler réellement un problème. D’autres mesures, d’autres décisions seront à prendre à « un meilleur moment », par les suivants, quand l’éventail des choix se sera encore réduit jusqu’à se transformer en une obligation.

    Là, il sera facile de critiquer ceux, qui dans les périodes précédentes, auront manqué de courage. Les premiers concernés ne pourront que se dire qu’ils ont laissé faire, puisque lorsqu’ils font entendre leurs voix, retraités et futurs retraités ne se préoccupent guère de la pérennité des décisions qu’ils réclament.

    En attendant, nos politiques s’efforcent de rassurer ceux qui n’ont pas le temps de se documenter sur le sujet. Et les autres restent perplexes sur leurs budgets à venir.

    Il n’y a qu’une certitude : quel que soit le tout de passe-passe qui sera utilisé pour expliquer que tout est sous contrôle et que tout va bien, les montants des retraites baisseront. Une bonne préparation de retraite doit le prendre en compte.

     

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