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Comme on fait son lit …
Comme on fait son lit on se couche, disaient nos grand-mères. C’est un peu vrai de chaque période de nos vies, et la période de retraite ne fait pas exception.
Que voulons-nous devenir demain, que voulons-nous offrir à ceux qui nous accompagnent ou qui nous entourent ?
Sous réserve de confirmation par des spécialistes, ou de travaux plus récents, il semblerait qu’il n’existe que cinq types principaux de personnalité pour les personnes âgées : mature, pantouflard, blindé, mécontent ou déprécié.
(À noter quand-même que les qualificatifs choisis sont en grande majorité peu favorables, ce qui mériterait bien une discussion avec les psychologues en question. Enfin … )
Chaque senior s’acheminerait donc, à des degrés divers selon ses périodes, vers les attitudes de l’une ou l’autre de ces cinq personnalités.
Si c’est exact, il y a au moins deux avantages à être prévenu : tout d’abord, cela peut nous permettre de mieux comprendre (mieux accepter ?) les caractères de nos anciens, nos parents, et ce qu’ils ressentent.
Ensuite, cela peut nous permettre, à nous qui sommes avertis très tôt, d’orienter nos choix, nos actions, pour tenter de favoriser la ou les personnalités qui nous conviendraient le mieux.
Bien sûr, il y a des événements qu’on ne peut prévoir, d’autres si pénibles qu’ils nous usent malgré toute notre bonne volonté. Mais il y a aussi nos choix de chaque jour, les petites faiblesses que l’on croit sans importance, et auxquelles on s’habitue si vite…
Quelques exemples ?
♦ Si nous décidons de nous crisper sur nos connaissances, de continuer comme nous avons toujours fait, sans remettre en question nos habitudes et nos certitudes, parce que c’est comme ça qu’on a appris, comme ça qu’on doit faire, et que de toute façon, c’était bien mieux avant, de notre temps, nous empruntons la voie du « blindé ».
♦ Il est possible aussi que nous soyons durablement marqués par de mauvais souvenirs, ou des expériences douloureuses. Les laisser s’installer, ne pas se faire aider pour les dépasser, renoncer à en créer de nouveaux, pourrait nous conduire sur la voie du « mécontent », isolé, sarcastique ou soupçonneux. Voire à la dépression latente qui taraude le « déprécié ».
♦ Laissons-nous couler le temps sans nous forcer ni nous fixer d’objectif ? Profitons-nous des facilités offertes aux seniors pour nous laisser chouchouter sans nous poser de questions ? Si nous prenons peu à peu ces habitudes, il est probable que nous avons choisi la voie du « pantouflard ».
♦ Enfin, si nous nous efforçons de rester motivé, d’avoir des activités qui nous conviennent et nous correspondent, si nous parvenons à faire le deuil des envies d’autrefois et de nous accepter, nous comme les autres, comme nous sommes, dans le monde où nous sommes, nous tentons la voie du « mature ».
Vous voilà informés. Faites vos choix !
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