• Le logement en retraite

    La retraite, c’est souvent plus de présence à son domicile, plus de quotidien à gérer chaque jour.

    Fini la cantine ou le restaurant d’entreprise à midi. Bien souvent, ce n’est plus un mais deux repas à préparer chaque jour, avec les courses et la vaisselle qui en découlent.

    Terminé, le poste de travail ou le bureau où l’on avait ses petites habitudes. Tout se déroule et se range désormais à domicile.

    Si vous n’étiez chez vous que le soir et le week-end, c’est un changement d’importance qu’il vous faut gérer, seul ou à deux.

    Si vous êtes en couple, il faut désormais prévoir des espaces à partager à deux, mais aussi des espaces pour chacun. Privés de leur espace professionnel, ceux qui travaillaient vont vouloir trouver chez eux un espace personnel où ranger leurs affaires comme ils le souhaitent. Un espace privé où s’activer en paix leur serait également utile, fin qu’ils ne soient pas obligés de sortir quand ils veulent être seuls ou quand la pression monte.

    Ce n’est hélas pas toujours possible, mais des arrangements peuvent remplacer l’idéal. En fonction de vos moyens et de vos souhaits, il peut s’agir d’un siège et d’un meuble dans une pièce calme, d’une cave transformée en atelier, d’un bureau, …  D’un espace réservé de telle heure à telle heure…

    Pensez aussi à la tranquillité sonore : il peut être pénible d’essayer de s’occuper dans une pièce avec en bruit de fond la musique d’une émission qui vous déplait.

    Prenez le temps d’y réfléchir à l’avance, d’en parler vraiment, pour que chacun puisse se sentir reconnu et accepté chez soi. Seul ou à deux, c’est l’occasion de revoir l’organisation de votre logement, afin qu’il corresponde à vos nouveaux besoins.

    Les activités que vous choisirez peuvent également impacter votre logement : si vous décidez de faire de la couture, de peindre, de vous consacrer à du maquettisme, ou du bricolage, que ce soit toute l’année ou seulement en hiver, il vous faudra mettre en place la logique correspondante.

     

    Vous pouvez également, sans urgence, mais avec prévoyance, vous interroger sur les solutions que vous mettriez en œuvre dans votre logement si vous aviez une difficulté de santé, momentanée ou durable. Prévoir des aménagements ou s’assurer que des solutions de dépannage existent est une précaution utile, même si on se souhaite une longue vie sans aucun aléa.

     

    Si vous êtes deux, un dernier point important au sujet du logement - et hélas, c’est un point qui n’est guère envisagé au moment du départ en retraite  – c’est la sécurité de pouvoir y rester.

    En regardant autour de soi, il est étonnant de constater combien les informations sur les règles de réversion et de succession sont peu connues, ou oubliées, même lorsqu’une donation au dernier vivant a été signée. On voit alors des veufs ou veuves, fragilisés par un décès récent, vivre dans l'incertitude d'un logement qu’ils n’ont plus les moyens de chauffer ou d’entretenir. Certains découvrent à cette occasion la complexité d’une vente sous usufruit, ainsi que la réalité de la part qui leur revient au final.

    Si vous ne l’avez déjà fait, un départ en retraite est le bon moment pour prendre le temps de se poser la question des successions, que ce soit de l’un ou de l’autre. N'oubliez pas de vérifier également vos positionnements par rapport aux critères de réversion de retraite (base et complémentaires). En vous y penchant à l’avance, vous pouvez régulariser des oublis involontaires, ou anticiper des difficultés évitables. Vous éviterez au moins de mauvaises surprises à de mauvais moments.

      

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