• Pour mener à bien un projet personnel, Il faut bien connaître les ressources dont on dispose, afin de ne pas viser trop grand (on n’en viendra pas à bout !), ni trop petit (ce serait dommage ! ).

    Vous avez estimé la partie financière, vous avez appliqué vos hypothèses, c’est bien. Mais ce ne sont pas les seules ressources dont il faut se préoccuper.

    C’est vous, en tant qu’individu, qui vivrez ce que vous vous préparez. Alors, quelles sont les ressources physiques sur lesquelles vous pouvez compter ?

    Nous sommes bien d’accord que personne ne le sait exactement. Nulle boule de cristal ne peut vous renseigner sur le sujet.

    Vous pouvez conserver encore 20 ans votre forme de quinquagénaire (et je vous le souhaite). Si, si, certains y arriveront très bien. Notre centenaire champion de vélo a commencé sérieusement son entrainement à 67 ans.

    Malgré toutes vos précautions, vous pouvez aussi rencontrer ce qu’on appelle aujourd’hui des accidents de la vie. Tout comme vous pouviez en rencontrer il y a 10, 20 ou 30 ans (la probabilité en est simplement un peu plus élevée), et cela ne vous a pas empêché d’avancer.

    Le plus probable est que vous suivrez une vie normale de senior, avec les petits tracas habituels dus à l’âge, selon votre patrimoine de santé et vos antécédents.

    Ce sont ces petits tracas qu’il vous faut prendre en compte quand vous envisagez une activité, afin de l’adapter à vos possibilités.

    Vous fatiguez-vous plus vite ? Votre audition est-elle moins bonne ? Avez-vous un peu d’hypertension ? Quelques « trous » de mémoire ponctuels ? Un peu moins de force musculaire, sans doute ? Des douleurs par ici ou par là ? Des vertiges ? Des troubles digestifs, peut-être ?

    Vous connaissez peut-être déjà certains de ces tracas, vous pouvez en découvrir demain. Quand on travaille, on a bien souvent le réflexe de passer outre, voire de les nier. Le monde professionnel n’est guère prévu pour s’adapter à ces soucis. Cela viendra peut-être, avec la prolongation de la vie active.

    (Si vous avez l’impression que tout ceci est évident, vous seriez surpris des projets de certains futurs retraités, prêts à se lancer dans des activités qu’ils auraient voulu faire 20 ou 30 ans plus tôt, et sans préparation, s’il vous plait. Hélas, les organes internes ont une autre logique que celle du cerveau…)

     

    Pour votre retraite, vous aviez déjà noté de prévoir des nuits reposantes, une alimentation équilibrée et variée, une part de sentiment, ainsi qu’un judicieux mélange entre activités physiques et intellectuelles.

    Ajoutez de ne pas négliger vos petits tracas. Au départ en retraite, ils ne sont sans doute pas très graves, mais en tenir compte vous amènera à établir des stratégies qui vous permettront de vivre et de vous activer sans problème.

    Entendons-nous bien : vous n’êtes pas obligés de les étaler sur la place publique : vous les connaissez, vous avez fait le point avec un médecin, c’est déjà pas mal. Il faut faire avec, sans les occulter. Ceux qui gèrent déjà ce genre de petits soucis le savent très bien.

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    Des exemples ?

    Si vous vous fatiguez vite, inutile de prévoir une activité à temps plein. Ménagez-vous dans la journée et la semaine des pauses suffisantes pour être parfaitement en forme au moment où il le faut. N’oubliez pas non plus d’entretenir régulièrement votre corps afin de l’encourager à rester en forme.

    Si vous savez que vous pouvez avoir des vertiges, évitez de prévoir des activités où vous pourriez chuter, où il vous faudrait conduire sur de longues distances. Prévenez discrètement votre entourage, sans dramatiser, et ayez non loin les médicaments qui vont bien. Veillez à profiter d’un environnement suffisamment ventilé et à bonne température.

    Si vous voyez moins bien la nuit, et que les activités que vous souhaitez sont tardives, voyez si vous pouvez rentrer à pied, envisagez les transports en commun ou le covoiturage en hiver.

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    Un dernier conseil : ne laissez pas ces petits tracas vous mettre à l’écart, vous isoler. Soyez certains que vos homologues en âge ont le même genre de soucis. Eux aussi, ils font avec, sans le crier sur les toits. Ce n’est pas par hasard que des groupes de seniors ouverts et dynamiques s’intitulent « les Tamalou ».

     

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