• Hit-parade n° 2 des réponses quand on interroge un futur retraité sur ce qu’il fera à la retraite :

    je m’occuperais de mes petits enfants !

     

    Être disponible pour la nouvelle génération, partager découvertes et loisirs avec eux, leur construire de bons souvenirs pour plus tard : voilà un objectif qui motive quand on a -  enfin ! -  du temps pour s’y consacrer.

    Et déjà on imagine : ils viendront aux vacances, on ira se promener ensemble, on jouera, je leur apprendrais qui à faire des gâteaux, qui à jardiner, qui à jouer aux cartes, … Ils me parleront de ce qu’ils aiment, je les consolerai quand ils se seront fait mal, je les aiderais à affronter leurs peurs… Peut-être même que je pourrais leur offrir ce que je n’ai jamais eu, ou ce que j'ai tant aimé quand j'étais petit moi-même : une maison de famille où on se retrouve entre cousins, des voyages pour découvrir tel ou tel pays, …

    On retrouvera, en mieux, un rôle qu’on a aimé, ou qu’on n’a pas pu tenir comme on voulait. On sera utile, on sera aimé, voire admiré. On découvrira les nouveautés par leurs yeux, et on vieillira moins vite.

     

    Quand on se laisse ainsi emporter par ses rêves, ses envies, il est bon de pouvoir y ajouter une petite touche de réalité : tout ceci s’organise, se négocie.

    Vous ne serez plus un parent décisionnaire, mais seulement un grand-parent qui propose. Vos enfants ont ou auront peut-être d’autres idées, d’autres envies, ou simplement des contraintes géographiques ou financières. Face à l’énergie des petits, vous pouvez vous découvrir plus fatigué(e) que vous ne le pensiez. Quant aux grands, ils sont souvent plus désireux de rester entre amis de leur âge qu’avec Papy-Mamy. Si vous envisagez une maison de famille ou une maison de vacances, c’est de l’entretien, c’est un coût qui doit être réfléchi pour qu’il puisse durer.

    Toutes ces raisons ne doivent pas vous retenir. Prenez seulement le temps de bien penser à tout, d’en discuter à l’avance avec votre conjoint(e), vos enfants, vos petits-enfants. Prévoyez des marges de sécurité, et des solutions de dépannage ou de rechange.

    Et surtout, rappelez-vous : il vous faudra offrir ce dont ils auront besoin, eux, et pas forcément ce que vous voudriez offrir, vous. Car si vous êtes seulement (ou trop) en demande, ils pourraient ressentir ces vacances, ces visites comme des contraintes. Il vous faudra être intéressant, pour qu’ils viennent vous voir avec plaisir.

    Aussi, dès aujourd’hui, ne négligez pas d'autres activités, qui vous passionneront, vous. Qui créeront des pôles d’intérêt sincères, des sujets de discussion. Et qui prendront le relais quand viendra le moment où d’autres centres d’intérêt éloigneront vos petits-enfants de leurs Papy-Mamy.  

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    Note : si vous pressentez que vos enfants n’attendent que votre retraite pour se passer de la nourrice ou de la baby-sitter, vous n’êtes pas forcément dans le même état d’esprit. Et si vous ne souhaitez pas aller les chercher tous les jours en sortie d’école, ou vous en occuper dès qu’il n’y a pas cours, il va vous falloir prévenir, au plus tôt, avec tact et diplomatie, de ce que vous êtes prêt(e) ou non à accepter. Attention : dire non peut être difficile, quand en face on pense que vous avez tout votre temps !

     

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